Tour’n’sol est un petit label et une société de production, créés par la dynamique Ourida Yaker en 2007, pour promouvoir quelques artistes et groupes maghrébins de qualité. Nous avons eu ainsi l’occasion de vous présenter ici Cheikh Sidi Bémol, Band of Gnawa ou Nassima. Et voici le premier album de Fanfaraï, fanfare maghrébo-métisse que nous avons eu l’occasion de voir – et surtout d’entendre ! – au Festival Musiques Métisses à Angoulême: de la joie et de la bonne humeur qui défilent, en faisant danser tout le monde sur leur passage !
En disque, il restera heureusement quelque chose de cette bonne humeur communicative: la preuve, cette chronique rédigée par un jour gris et pluvieux de mai à Paris, et …“même pas froid!” avec cette musique qui réchauffe l’atmosphère… Sur leur myspace, les Fanfaraï annoncent, parmi leurs influences: “raï, chaabi, kabyle, jazz, latino, world music”. Et c’est exactement ça ! Ainsi, si “Men sabni enkoun”, chantée en algérien, évoque une chanson maghrébine, “Chilet laayani-Ntiya” , chantée en algérien pourtant, se développe en une salsa endiablée, au son très ondulant du sax de Mehdi Chaïb Ben Haddou. Dans la bande de Fanfaraï, donc, on trouve: des cuivres d’abord, s’agissant d’une fanfare, avec Gaël Fajeau (au souba, qui est un énorme tuba), Antoine Giraud (trombone), Manu Lehouzec (sax tenor), et Patrick Touvet (trompette); et d’autres instruments avec Bouabdallah Khelifi (violon, chant); Hervé Lebouche (batterie); Dominique Fant (congas); Samir Inal (derbouka); et Abdelkader Tab (percus, chant). Sans compter de nombreux invités pour cet album…
Raï cuivré ou latin jazz, les étiquettes n’ont plus cours dans le milieu si métissé – et la composition même du groupe le démontre – des musiques du monde. Alors Fanfaraï, c’est de la bonne musique, joyeuse, dansante, festive, si vous aimez l’une ou l’autre de ces musiques: “raï, chaabi, kabyle, jazz, latino, world music”…