
Le plaisir du métier de journaliste musicale est de découvrir, chaque année, de nouveaux et nouvelles artistes formidables ! Voici donc le disque – deuxième album pourtant – d’une artiste qui nous était inconnue – et ne le restera pas ! : Helena Recalde.
Helena est bassiste, équatorienne avec des origines libanaises, et mêle dans ses compositions les rythmes et mélodies des musiques andines, le piano énergique et chaloupé des musiques cubaines (avec le formidable Fady Farah au piano, musicien libanais), la langue française du pays où elle vit désormais, quelques phrases en arabe et en d’autres langues que nous n’avons pas identifiées, en n’oubliant pas des chansons traditionnelles latino-américaines (« No Valentine ») ou des reprises de standards de jazz (« Afro-Blue ») .
Nous avons eu un coup de coeur pour cet album coloré et plein de « Good Vibes », aussi chamarré et plein de couleurs qu’une étoffe des Indiens Quechua ! L’agilité et la rapidité avec laquelle elle fait danser ses doigts sur la contrebasse, instrument lourd s’il en est, nous a époustouflée – et nous ne l’avons pas encore vue sur scène !
Ecouter « Alli wayra, alli mar » : youtu.be/1G5PgSPmsF0
C’est toute l’énergie positive de l’Amérique Latine, toute la nostalgie des enfants de déracinés aussi, tout l’héritage précieux d’un continent où les chansons se partagent d’un pays à l’autre grâce à cette langue commune, lien magnifique entre ces peuples qui savent lutter et espérer – grâce à la musique notamment.
Bravo Helena pour ce superbe album – et nous avons hâte de vous voir sur scène avec votre équipe d’ami-siciens ! Pour les Parisiens et assimilés : concert le 21 octobre au Plan de Ris-Orangis.
Ah au fait : Helena nous apprend dans le livret que « Karishina » est une insulte (en quechua ?) lancée aux femmes qui ne sont pas douées pour les tâches ménagères – insulte qu’Helena s’approprie en en faisant une qualité de femme libre et rebelle !