ANA ALCAIDE & GOTRASAWALA ENSEMBLE, Tales of Pangea, Autoproduction
Nous vous avons déjà présenté l’Espagnole Ana Alcaide, tombée amoureuse de la vièle médiévale suédoise appelée nyckelharpa, et qui explorait dans ses disques précédents les traditions musicales de l’Espagne sépharade ( http://www.babelmed.net/muzzika/13208-muzzika-decembre-2012-janvier-2013.html ).
L’authenticité de sa démarche – et la musique qu’elle crée – ont séduit un producteur de musique indonésien, Franki Raden, qui l’a invitée en 2013 à venir dans son pays, travailler avec les musiciens de son choix. Après un deuxième séjour, en 2014, et de nouvelles rencontres musicales, Ana a enregistré, sur place, cet album qui est une petite merveille.
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Une extrême douceur imprègne tout l’album, douceur déjà présente dans les disques précédents d’Ana. Comme si elle s’était sentie chez elle dans ce pays de rizières en pente douce, de palmiers et de montagnes, et parmi ces musiques. La vièle médiévale, la guitare espagnole et le ‘oud apportés par Ana et deux amis musiciens, dialoguent ici avec des instruments typiquement indonésiens comme le Bansing, le Kecapi ou le tambour Hung. Et la voix aérienne de Novi Aksmiranti, qui chante en Indonésien, semble surgie non pas d’une région du monde en particulier, qui serait l’Ouest de Java où est né cet album, mais de l’infini du Temps et de l’Histoire, de notre patrimoine musical commun en somme…
Pangea signifie «La terre entière», et avec ce projet, audacieux en diable, Ana Alcaide nous fait la démonstration, brillante, que toutes les traditions musicales peuvent dialoguer entre elles, si l’authenticité est là. Un immense bravo à l’artiste, à qui nous souhaitons… d’autres rencontres musicales aussi belles et aussi riches de par le monde !
Ana Alcaide raconte comment est née cette rencontre musicale :
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=8sp0o7QHTpw]