ALGERIE-FRANCE: Malika Bellaribi-Le Moal, des bidonvilles de Nanterre à Rossini et Schubert

MALIKA BELLARIBI-LE MOAL, Melting Op’, PROD/uctive & Voix en Développement

Malika Bellaribi-Le Moal, née en France de parents algériens, est l’une des rares artistes dans le monde, issues du Maghreb ou du monde arabe, à avoir investi le terrain si sélectif de l’art lyrique.
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Mezzo-soprano à la voix chaude, qui rappelle celle des artistes lyriques noires américaines, Malika nous offre ici un florilège d’airs qu’elle affectionne, de Schubert à Rossini en passant par Bizet et Verdi.

Et nous ne résistons pas au désir de vous raconter la fabuleuse histoire de cette artiste, qui a été véritablement sauvée par la musique. Comme elle l’a raconté dans son autobiographie “Les sandales blanches” (Calmann-Lévy, 2008), Malika est née en 1956 dans ce que l’on appelait les “bidonvilles de Nanterre”, où s’entassaient dans la misère les travailleurs algériens immigrés à cette époque. Elle vit, avec ses 8 frères et soeurs, dans une baraque sans eau ni électricité, dormant tête-bêche faute de place. A l’âge de 3 ans, Malika est renversée par un camion, et a les jambes et les hanches brisées. S’ensuit une longue période d’hospitalisation. Et c’est ce drame qui va, paradoxalement, sauver la fillette. Soignée dans un établissement tenu par des religieuses, Malika, dont le père décède à 6 ans, et qui ne reçoit pas d’affection de la part d’une mère débordée (“ils ne voulaient pas s’attacher parce qu’ils pensaient que j’allais mourir”, raconte-t-elle…), Malika découvre la gentillesse d’infirmières qui sont religieuses aussi… et découvre la musique sacrée occidentale: car tous les dimanches, il y a des chants dans la chapelle. C’est la naissance d’une véritable passion pour la musique, qui donne à la petite fille l’énergie et la volonté de guérir.
Malika Bellaribi Le Moal

Adolescente, Malika décide d’entamer des études musicales… et de se convertir au catholicisme, malgré les résistances familiales et communautaires. Devenue enfin mezzo-soprano professionnelle, elle n’en oublie pas moins ses racines, et développe, parallèlement à sa carrière sur scène et en cds, des ateliers musicaux pour les jeunes des banlieues défavorisées, qui lui vaut de la part des médias français le surnom de “La Diva des Banlieues”. Une carrière arrachée à la force du poignet… et de la voix ! !
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www.malikabellaribi.com