PORTUGAL : ANA MOURA, du fado mais pas que

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ANA MOURA, Moura, Universal

Nous suivons Ana Moura depuis ses débuts, et la voici désormais consacrée star internationale du fado, si l’on en juge par son calendrier de concerts, qui la mènera aux quatre coins du monde pour ce dernier album, «Moura».

Le disque commence par un fado traditionnel, «Moura Encantada», et nous en offre d’autres, mélancoliques ou dansants, comme «Fado Dançado». Mais, à l’instar d’autres artistes portugais(es) qui se sont d’abord rendus célèbres comme interprètes de fado et s’en sont affranchis ensuite (comme Cristina Branco), Ana Moura se libère du fado,  qui repose sur un modèle mélodique et rythmique particulier, reconnaissable de suite à l’oreille, pour voler vers les rives de la chanson, tout simplement, comme dans «Ai Eu».

Et même lorsqu’Ana Moura interprète du fado, elle le modernise, en adjoignant par exemple une batterie en accompagnement, sacrilège auraient dit les puristes autrefois, qui ne toléraient que des guitares ! Ana nous offre même une chanson en anglais, «Lilac Wine», car la langue anglaise est désormais la lingua franca des artistes du monde entier. Nous aimons beaucoup cette voix grave, qui s’accorde parfaitement avec la tonalité profonde, quasi dramatique, du chant au Portugal.

anamoura.com.pt