
5ème Académie de Musique de Mirecourt, 7-14 juillet 2019
Nous avions participé à cette semaine de stage musical l’an dernier à Mirecourt, et nous y revoilà cette année ! Cette année, nous sommes 3 adultes violoncellistes débutantes, et deux violonistes débutantes – ce qui est encourageant. Et pour rendre compte de cette semaine qui mêlait adultes (une quinzaine) et enfants & ados (une trentaine) pour l’étude du violon, de l’alto, du violoncelle ou de la contrebasse – ces 4 instruments à cordes qui sont la spécialité de la ville de Mirecourt, capitale française de la lutherie depuis le 18° siècle – nos jalons seront des personnages, par ordre d’apparition dans notre semaine :
1 – Myriam : dans le bus qui nous emmène, élèves, profs et adultes stagiaires, de Paris à Mirecourt (en Lorraine, au sud de Nancy), rencontre avec Myriam, élève violoncelliste de ma prof de violoncelle, Marta Bannenberg. Myriam est sage-femme et maman de deux jeunes enfants. Elle pratique des massages sur des femmes enceintes, et a une connaissance approfondie de la médecine chinoise, qui se préoccupe de flux d’énergie et de sérénité du corps et du mental. Nous parlons de ces liens entre énergie de la musique et énergie du corps… Aimer la même chose, cela accélère les rencontres d’amitié, et nous voilà déjà amies, le temps d’un trajet en bus !
2 – Pierrette : à l’arrivée, accueil par le tandem Marie-Christine/Pierrette, «les soeurs Martinie » comme j’aime les appeler. La première, violoniste professionnelle et professeur de Conservatoire, a imaginé et organisé ce stage, et en est la directrice musicale, après avoir animé pendant 15 ans une Académie musicale pour professionnels à Vaison-la-Romaine. La deuxième, « mon deuxième cerveau » comme l’appelle Marie-Christine, est la directrice logistique : car s’occuper de loger, de nourrir et de gérer harmonieusement 50 personnes, âgées de 7 à 77 ans (enfin pas tout à fait!), pendant une semaine entière, à raison de 3 repas par jour, n’est pas une mince affaire ! Hamburgers, frites, pizzas, spaghettis bolognaise, glaces : Marie-Christine et Pierrette ont été mamans d’enfants et d’ados, et savent ce qui leur fait plaisir – boom finale du samedi soir comprise !
3 – Magali (Boyer) est violoncelliste baroque, membre de l’orchestre Les Arts Florissants, dirigé par William Christie. Premier cours de la semaine : un choral de Bach, 4 voix pour accorder les violoncellistes débutantes que nous sommes – 3 adultes et une élève ado, Bérénice. « La dissonance du fa dièse est là pour marquer l’inquiétude, mais tout cela se résoud par l’accord final – on est rassuré par la présence de Dieu » : que l’on soit croyant ou pas, Bach réunit tous les passionnés de musique, et inquiétude et sérénité sont vécues dans la vie courante par tous – et ressenties comme telles, à l’écoute musicale…
5 – Antoine (Carbonare) est le fils d’Alain (Carbonare donc), luthiers de père en fils, comme au 18ème siècle, en cette même ville de Mirecourt…. Antoine nous reçoit dans son atelier pour une explication de la fabrication d’un violon. Un violoncelle c’est comme un éléphant, c’est énormément exigeant en temps, en force physique aussi lorsqu’il s’agit de sculpter le corps de l’instrument – pour la contrebasse je vous laisse imaginer les muscles des biceps qu’il faut avoir (peu de femmes luthières de contrebasse j’imagine, dans la profession…? ). Antoine porte un t-shirt noir imprimé rock-metal et une casquette à l’envers, « je suis musicien à la base » nous explique-t-il, sa passion est donc la musique avant la lutherie, guitariste (électrique) dans un groupe. Mais comme Obélix, il est tombé dans la lutherie étant petit… Et nous fait essayer un violoncelle, fabriqué avec son père, qui nous fait fondre, Myriam, Florence (autre élève violoncelliste) et moi…
6 – Raphaël (Pidou) et Christophe (Rousset) sont venus me réveiller dans ma chambre. Sur France-Musique, ils sont interviewés ce matin : un festival de musique classique se tient cette semaine à Nancy, ville toute proche. Entendre un ensemble de violoncelles (celui de Raphaël Pidou) alors que l’on est en stage pour étudier cet instrument, sonne différemment à mes oreilles, que lorsque j’écoute France-Musique à Paris…
7 – Enguerrand (Bordinat), 14 ans, à 7 heures et demie du matin, travaille seul un morceau dans l’une des salles d’étude du rez-de-chaussée. Tout le monde (ou presque) dort encore à cette heure – le petit-déj est dans une bonne heure. C’est une danse espagnole de De Falla, à la partition assez complexe. Je suis admirative devant cette passion et ce goût du travail – les deux vont nécessairement de pair. Enguerrand rentre en Seconde, étudie au Conservatoire du 15ème à Paris (mon quartier !) depuis 9 ans, et entre en 1ère année de 3ème cycle. Ses parents ne sont pas musiciens, mais son père tenait un restaurant dans le 14ème, près de l’hôpital Saint-Joseph, et invitait souvent des musiciens le soir. Enguerrand a aimé le violon, et a demandé à en faire. Et voilà ! Mais ce n’est pas tout : Enguerrand est l’aîné de 4 enfants, 2 garçons et 2 filles – dans l’ordre : Enguerrand, Charles-Marie (13 ans), Marie-Mathilde (12 ans) et Adélaïde (11 ans) – qui tous, étudient le violon, et sont en stage cette semaine ! Je les prends en photo, brochette de frères et soeurs violonistes ! Pareillement, les soeurs Eléonore, 14 ans, violoniste qui entre en 7ème année de conservatoire, et Célestine, 12 ans, contrebassiste qui entre en 6ème année, font le stage ensemble cette semaine. La musique est souvent une affaire de famille…

8 – Roch (Petitdemange) est un homme séduisant, qui a de l’humour, et qui est fort habile de ses mains : mesdemoiselles qui cherchez un bon parti du côté de Mirecourt, oyez ! Roch, archetier de son métier, est l’archetier personnel d’Emile (Marmeuse), l’un des deux professeurs de contrebasse, fils de luthier de contrebasse lui-même (Emile et son père habitent Nancy). Roch vient nous expliquer comment diable l’on fabrique un archet : il lui faudra deux séances pour nous expliquer le long travail du bois et celui de la mèche : belle queue de cheval (blanc, de Mongolie), qu’il nous apporte et transforme en mèche ; bois rouge du brésil – ce « Pau Brasil » qui donna son nom au pays – pernambouc qui donne les meilleurs archets au monde. Nous sommes plusieurs à faire changer les mèches de nos archets – et à avoir le bonheur d’aller visiter l’atelier-maison de Roch, dans une grande maison calme, en bordure de campagne, un lapin et des fleurs dans le jardin…

9 – Ce soir après le dîner, Myriam (violoncelliste, adulte), Marie (violoniste, jeune adulte de 19 ans) et Jean-Furcy (violoniste, adulte) ont eu envie de jouer ensemble, dehors où nous prenons l’air près de la pelouse, sous le ciel pâle et rose du jour qui finit… Myriam et Marie jouent ensemble la Méditation de Thaïs, de Saint-Saëns (qui n’est pas au programme de ce stage mais qu’elles connaissent toutes deux), et avec Jean-Furcy, le trio répète leur partie d’un quatuor qu’ils sont en train de travailler avec Nicolas (Galière), le professeur d’alto, et qu’ils interprèteront tous 4 pour le concert des élèves. Musique classique, un soir d’été, en plein air : le bonheur des Rois de France comme des Princes indiens, pour nous, ce soir entre élèves…
10 – Marie-France, violoniste, est la maman de Dimitri, altiste. Stage partagé entre mère et fils, ce qui, seul, en dit long sur la belle entente entre cette maman et ce fils…. Pareillement, les enfants de Marta Bannenberg, professeur de violoncelle, les jumeaux âgés de 10 ans, Robert (contrebasse) et Niya (violon) font le stage, comme l’an dernier, les enfants sur les pas des parents… Marie-France est chauffeur de bus à Villeneuve-Saint-Georges, « j’ai tous les permis poids-lourds » nous raconte-t-elle au déjeuner, profession insoupçonnable pour cette femme au doux regard et aux cheveux blonds. Dans sa maison à Montgeron, Marie-France s’est aménagé une « pièce à musique » : sa grand-mère était prof de piano, son père (fils de celle-là) jouait du piano, et elle a hérité de ces deux pianos-là ; dans la pièce, outre ces deux instruments, il y a aussi des partitions, et son violon. Mais pendant ce stage Marie-France est tombée amoureuse… du violoncelle ! A partir de janvier, après le concours qu’elle prépare pour la Mairie de Montgeron, elle s’essaiera au violoncelle, en prenant quelques leçons avec Marta… L’année prochaine, Marie-France violoncelliste ?
11 – Antoine (Naturel), professeur de contrebasse,s’occupe de nous faire travailler notre canon de Bach et autres courtes oeuvres, pour le petit groupe de violoncellistes débutantes que nous sommes. « Il faut faire chanter la phrase », aime-t-il à dire, « chantez-la avant de la jouer, ce sera beaucoup plus facile » : en effet ! « Qui a envie de danser sur ce morceau ? » lance-t-il.La jeune Bérénice, 14 ans, se propose – elle fait de la danse contemporaine – et exécute une fort jolie chorégraphie de son invention, pendant que nous l’accompagnons en musique. Incroyable mais vrai : voir le mouvement de cette courte pièce, visuellement, m’aide à en comprendre le mouvement musical…. Pédagogies sympas… et efficaces ! Qui me fait presque regretter de n’avoir jamais suivi les cours d’un conservatoire, enfant…
12 – Roch (Petitdemange) vient presque chaque jour, car les ateliers-archet se font par petits groupes. Mirecourt comptait 10.000 habitants autrefois, dont 3.000 étaient employés dans la lutherie, nous explique-t-il. Les ateliers Laberte-Humbert ou Thibouville-Lamy, qui comptaient parfois jusqu’à 600 employés, fabriquaient des violons et autres instruments à cordes qui étaient expédiés dans le monde entier : Mirecourt produisait deux millions d’instruments par an dans les années 1920 ! A la gare, aujourd’hui désaffectée, et qui longe la pelouse de l’internat où nous sommes logés, 14 voies étaient réservées aux marchandises d’import (bois, crins, etc.) et d’export, pour la lutherie ! Que s’est-il passé depuis cette glorieuse époque ? a) Les meilleurs luthiers de Mirecourt sont partis à Paris, où vivaient la majorité des musiciens ; b) les Allemands ont inventé des machines pour fabriquer des violons ; c) puis les Chinois ont envahi le marché avec des instruments en contreplaqué et autres bois bon marché, et des violons à 50 ou 100 euros, pour les enfants débutants…
Mais comme nous le verrons plus bas, avec les luthiers mirecurtiens Pagès, Carbonare, Gachet, ou Pierre (pour ceux/celle rencontrés cette année, car l’Académie invite tous les luthiers et archetiers à raconter leur métier, chaque année à tour de rôle), la tradition française d’excellence, comme pour la Haute-Couture française qui domine toujours le monde, ne meurt pas ! Et son centre reste Mirecourt !

13 – Jean-Jacques (Pagès), luthier, et dont l’atelier est situé, comme quelques autres de sa profession, sur la rue principale de Mirecourt, fabrique des violoncelles splendides, qui semblent vernis du miel clair des Vosges, et qui sont ornés d’une rosace qu’il a délicatement sculptée… Dans son atelier l’on peut admirer des instruments anciens – sistre ou viole de gambe – qu’il fabriqua jadis, ornés de délicates marquetteries et de dentelles de parchemin… Oeuvres d’art autant que d’artisanat, pour un métier – la lutherie – qui réunit à la fois oreille musicale, sens de la beauté, adroitesse des mains, et… humilité avant tout, car, sur le « marché de la musique », les stars seront toujours… les musiciens ! Car si le grand public connaît Menuhin, Rostropovitch et consorts, qui connaît Vuillaume (luthier) ou Tourte (archetier), noms que pour ma part je découvre lors de cette semaine de lutherie, et que nous détaillerons plus bas…

avec incrustation de nacre et dentelle de parchemin…
14 Jean-Baptiste (Vuillaume) (1798-1875) a donné son nom au lycée qui nous héberge, et c’est un nom connu de tous à Mirecourt. Né à Mirecourt, fils, petit-fils et arrière-petit-fils de luthier, il partit s’installer à Paris où il devint célèbrissime, et il est aujourd’hui considéré comme le plus grand luthier français de l’Histoire. L’égal de Stradivarius, comme nous l’explique Alain Carbonare, venu présenter sa collection d’instruments anciens – dont un Vuillaume précisément. Car du vivant de Vuillaume, lorsque des écoutes à l’aveugle étaient effectuées, certains trouvaient qu’un Vuillaume sonnait mieux qu’un Stradivarius. Mais… prestige de la « marque », comme pour une Porsche ou une Ferrari : un Stradivarius se vend aujourd’hui entre 14 et 40 millions d’euros, un Vuillaume « seulement » quelques centaines de milliers d’euros ». Les responsables de cette flambée des prix, pour les « Strad » ? Comme pour le marché de l’art, les nouveaux acheteurs et collectionneurs, notamment en Asie… Résultat : autrefois, un professionnel célèbre pouvait s’offrir un instrument rare. Aujourd’hui c’est impossible, et il doit se le faire prêter par un mécène ou une Fondation privée…
15 – Maria (Ciszewska), professeur de violon, essaye justement un Vuillaume, ainsi que d’autres des instruments anciens et précieux apportés par Alain Carbonare (où sont les gardes du corps ? Sa fille qui l’accompagne, jolie jeune femme en robe du soir et talons hauts, cache-t-elle un revolver dans son chignon, telle une James Bond Girl ?….). Maria essaye aussi un archet « Tourte » (François-Xavier Tourte, archetier célèbre du XIX° siècle) et … Maria s’envole ! Telle Mary Poppins, Maria plane à un mètre du sol… Ses doigts délicats, son visage qui s’illumine lorsqu’elle joue, comme si elle avait atteint le Paradis… Maria devient Fée sous nos yeux, personnage immatériel, comme la musique qu’elle incarne… « Un archet peut faire cette différence ? » se demande la reporter que je suis. La réponse est… sans mots, devant nous tous, ébahis…
16 – Mathilde (Mondon-Gileni, professeur de violon) et Marta (Bannenberg, professeur de violoncelle) dirigent l’orchestre «Croches » des débutants – dont je fais partie (l’autre, l’orchestre « Vuillaume », inclut les élèves qui ont plus d’années d’études). Hector, Pauline, ou Raphaël, gamins âgés de 7 à 10 ans, qui, les uns ou les autres : font tourner leur violoncelle comme une toupie pendant les explications des chefs d’orchestre, font tomber leur archet, se balancent sur leur chaise, sont affalés sur leur chaise (« Désactivez le mode transat ! » leur crie avec humour Mathilde), sont assis jambes croisées comme pour un cocktail mondain, etc. etc. : que de patience faut-il pour enseigner la musique à des enfants ! Mais l’humour – et l’amour (des enfants) – sont l’arme la plus puissante pour dompter des gamins indisciplinés, comme nous le montrent simplement Mathilde et Marta, mamans elles-mêmes, et qui doivent vivre un peu de tout ceci, chez elles à la maison…

avant l’arrivée des professeurs….
17 – Istvan (Szabo) est hongrois, et vient de s’installer comme luthier à Mirecourt, avec son épouse, japonaise, et luthière également. Signe de la renaissance de Mirecourt, qui attire donc, fait nouveau, des luthiers… étrangers ! Istvan est né en Serbie dans une famille hongroise, s’est formé à la lutherie en Hongrie et à Paris, a exercé 25 ans comme luthier en Asie. Mais là-bas le gros de son travail était d’ajuster des instruments, et il a voulu revenir au travail de fabrication. Il a donc choisi Mirecourt pour son retour en Europe, et non pas Paris. Signe positif que je vois là : après le départ pour Paris des luthiers mirecurtiens, la mondialisation (et internet), qui permet de vendre à des Coréens ou des Américains depuis n’importe quel village du monde, est désormais une chance pour Mirecourt ! Et les luthiers de la petite ville vosgienne expédient aujourd’hui leurs instruments aux quatre coins du monde, ou, plus simplement, reçoivent la visite de musiciens célèbres, classiques ou pas classiques, comme Brassens qui s’était déplacé en personne à Mirecourt pour commander un guitare, jadis…
18 – Yves-Antoine Gachet et Audrey Pierre sont un couple de luthiers, fait nouveau dans la profession : car si autrefois l’on était parfois luthier de père en fils, aujourd’hui, féminisation des métiers oblige, on peut donc l’être… « entre mari et femme » ! (N’oublions pas qu’il y a un siècle aucun violoniste, chef d’orchestre ou compositeur célèbre n’était une femme !) Audrey est toute fraîche diplômée (la semaine dernière ! ) de l’Ecole de Lutherie (sise à Mirecourt, et qui forme seulement 12 élèves par an). Mais le violon qu’elle a fabriqué, en première année seulement, a une sonorité qui a conquis Marie, étudiante de 19 ans qui est notre première violon de l’orchestre, et qui joue déjà dans un orchestre qui mêle professionnels et amateurs. Marie repartira du stage avec le violon qu’Audrey lui prête… et que Marie a fort envie d’acheter ! Pour sa part, Myriam, qui était à la recherche d’un violoncelle, est tombée amoureuse d’un violoncelle fabriqué par Yves-Antoine,et l’emporte à Paris, pour essai, et plus si affinités… Histoires d’amour entre un musicien et un instrument, qui ne s’expliquent pas… « Lorsqu’on m’a volé mon violon, j’ai perdu ma voix pendant une semaine… C’est comme si on me volait ma vie… », nous racontait Maria, la violoniste-fée, l’autre soir…
19 – Thierry (Chevallier), professeur altiste et animateur de l’atelier « Musique assistée par ordinateur »), a donné un grand coup de frais à nos oreilles et à celles du public, lors du concert des profs, dans le Musée de la Musique de Mirecourt : Rameau marié à l’ordinateur, cela décoiffait, et nous offrait une « Danse des Sauvages » électro, que n’aurait sans doute pas reniée le compositeur, s’il avait vécu aujourd’hui ! « Si Mozart vivait aujourd’hui, il serait rockeur ou jazzman », aime à dire Thierry – et je le pense aussi ! Concert – comme celui des élèves – qui mêlait musiques classique, légère et actuelle, pour dire que la musique n’est pas élitiste, mais s’adresse à tous, amateurs de Rameau, de Brel ou d’électro mêlés. Concert des élèves par petits groupes aussi, touchants parfois, enfants hésitants concentrés sur leur partition, ados musicien(ne)s confirmé(e)s épatants de maîtrise et de fluidité, jeunes et adultes jouant ensemble, gamins confirmés dépassant les adultes débutants : bravo !
20 – La Macarena (l’un des noms donnés à la Vierge Marie à Séville, et tube des années 90, par le groupe espagnol Los del Rio ) : ce soir veille du départ mais surtout : fête du 14 juillet, feux d’artifice ! Tout le monde part sur le pont, gilet jaune sur le dos (pour être visible, et sans clin d’oeil politique aux événements de cette année 2019 !) se mêler aux habitants de la ville, et assister à un spectacle qui enchantera toujours petits et grands. Après le spectacle, les enfants et ados (et quelques profs !) se déchaînent sur la piste de danse, sur La Macarana, des tubes disco, ou des sons techno, bref le tout très éloigné des raffinés Mozart, Bach ou Corelli étudiés pendant la semaine… Musique des ados de leur âge. Aimer la musique, aimer danser, cela va souvent de pair, aujourd’hui comme à l’époque de Louis XIV dont nous parlait en cours Magali, la prof de violoncelle baroque… Aimer la vie, aimer les autres, aimer vivre ensemble de belles émotions, tout simplement ! Et je me mets à rêver : pour ces gamins, et les générations à venir, un peu moins de maths, de géométrie, de chimie à l’école, et une à deux heures par jour, de la maternelle au Bac, pour faire de la musique ensemble, et pourquoi pas, danser ? Pour se sentir vivre ! Et rendre ces enfants heureux…

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En savoir plus :
Les luthiers de Mirecourt peuvent être retrouvés sur le net.
Les professeurs de l’Académie de Musique de Mirecourt :
Organisation et direction musicale : Marie Christine Martinie-Myron, violoniste et chef d’orchestre
VIOLON : Maria Ciszewska, Mathilde Mondon-Gileni
VIOLON ALTO et Musique Assistée par Ordinateur : Thierry Chevallier
ALTO : Nicolas Galière
VIOLONCELLE : Marta Bannenberg, Magali Boyer
CONTREBASSE : Antoine Naturel, Emile Marmeuse
Académie de Musique de Mirecourt : http://www.musiqueacademie.com/
Nadia Khouri-Dagher, reporter-écrivain pour soi et pour les autres, met en mots vos métiers, beaux moments et événements – www.au-coeur-du-monde.com