MINYO CRUSADERS, « Echoes of Japan », MAIS UM
Sur une vidéo youtube, on les voit : les Minyo Crusaders sont un groupe de jazz – saxophonistes portant borsalino sur la tête – qui mêlent deux traditions que tout semblerait opposer : la cumbia colombienne – danseuses qui virevoltent en poncho et jupe à volants – et le chant traditionnel japonais (« Min’yo veut dire « chanson populaire » en japonais), interprété par le chanteur du groupe, vêtu d’un sobre kimono beige uni…
Car l’Europe l’ignore souvent, mais les Japonais sont friands de toutes les musiques du monde, et l’on trouve dans ce pays des amoureux et experts de musiques aussi diverses que : le tango, la bossa-nova, le bel canto italien, la chanson française… ou la cumbia colombienne !
Les Minyo Crusaders surfent donc sur la double vague de la redécouverte des chansons populaires japonaises, chantées jadis dans les villages, et de la découverte des musiques du monde d’aujourd’hui, pour nous offrir un album où se mêlent : d’un côté la chanson japonaise traditionnelle, technique de chant très spéciale qui va avec, qui inclut des modulations de la voix extrêmement techniques, dans la grande tradition asiatique ; de l’autre tous les rythmes qui inspirent nos jeunes musiciens, de la Colombie à l’Ethio-jazz en passant par Cuba…
Un disque étonnant, tout un monde musical – la nouvelle scène musicale japonaise – que l’on connaît mal en Occident, alors que le Japon, on le voit ici, s’intéresse de près à ce qui se fait dans les autres pays…