Si l’on pouvait retrouver la bande-son de certains moments du quotidien du XIX° siècle, comme l’on retrouve parfois, dans une vieille malle perdue dans un grenier, des photos sépia de cette époque-là, cela donnerait peut-être quelques-unes des chansons que font renaître ici le groupe du Canzoniere Grecanico Salentino. Ainsi nous imaginons très bien la chanson « Tienime » qu’ils nous chantent ici, chantée par une femme berçant son bébé dans une chaumière, ou encore chantée par un groupe de paysans s’en allant à pied vendre poules et légumes au marché du village…
Magie du monde moderne, où une large gamme d’artistes restent profondément attachés à leurs racines musicales traditionnelles. En France, cette catégorie d’artistes restent encore obstinément cantonnés pour les critiques et les médias au registre « trad » ou « régional », tel les Tri Yann ; mais lorsqu’une Nolwenn Leroy, star grand public de la télévision, sort un disque de chansons bretonnes, ça cartonne…
Nous, nous aimons beaucoup les chansons douces que nous chantent le groupe du Canzoniere Grecanico Salentino, les chansons à danser aussi, qu’accompagne un énergique accordéon pour une folle tarentelle, bref tout un répertoire qui nous parle de villages, de campagnes, et d’une époque où l’on chantait collectivement…
Dans le livret, le groupe pose ainsi comme une grande famille villageoise, à côté de cageots de tomates, de bouteilles de butagaz, et d’un patriarche tenant sa canne et que l’on imagine chef de clan, et le clip de l’une de leurs chansons nous montre des images de paysans récoltant des olives…
Racines, racines… Plus le monde va vite, mondialisation, internet, instagram et tutti quanti, et plus nous avons besoin, où que nous vivions, de nos racines, racines, racines…